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Emeutes suite au décès de Nahel : le bilan des affrontements

Après une nuit de relative accalmie, il est temps de dresser un premier bilan en France des émeutes déclenchées par la mort de Nahel. Le bilan, à la fois matériel et humain, de ces huit nuits d’émeutes est déjà considérable et dépasse celui des émeutes de 2005, qui avaient duré trois semaines. On dénombre trois décès, 700 blessés parmi les forces de l’ordre et plus de 3 000 interpellations.

Au moins trois personnes ont perdu la vie lors de ces événements. Un homme de 27 ans est décédé samedi soir à Marseille, et une enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). En Guyane, un homme d’une cinquantaine d’années a été tué par une balle perdue alors qu’il se trouvait sur son balcon, tandis qu’un jeune homme de 19 ans est décédé vendredi à Rouen après être tombé du toit d’un supermarché Lidl.

Deux autres individus se trouvent actuellement dans le coma. L’un d’eux, en Meurthe-et-Moselle, aurait été touché à la tête par un projectile, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête. L’autre individu est en réanimation après avoir été intoxiqué par des fumées à Villeurbanne, où il aidait à évacuer les habitants d’un immeuble incendié.

Du côté des forces de l’ordre, qui ont déployé environ 45 000 agents, plus de 700 policiers et gendarmes ont été blessés lors des émeutes, bien que l’on ne déplore aucune blessure grave. Trente-cinq pompiers ont également été blessés.

Un total de 3 625 personnes ont été placées en garde à vue, dont 1 124 étaient des mineurs. Parmi elles, 990 ont été présentées à un juge, dont 480 ont été jugées en comparution immédiate. De plus, 380 personnes ont été incarcérées.

En ce qui concerne les dommages matériels, près de 6 000 véhicules ont été incendiés, selon le dernier décompte de l’Agence France-Presse (AFP), ainsi qu’environ un millier de commerces. Plus de 400 bureaux de tabac, près de 400 agences bancaires et 200 magasins d’alimentation ont été détériorés, pillés ou complètement détruits lors des émeutes, entraînant des dommages estimés à environ 280 millions d’euros selon les assureurs.

Le ministère de l’Intérieur a recensé 269 attaques contre des commissariats et des gendarmeries, ainsi que 243 établissements scolaires dégradés, dont une soixantaine avec des dégâts importants et une dizaine totalement ou partiellement détruits. Les écoles primaires et les collèges ont été principalement touchés, tandis que les lycées ont été en grande partie épargnés.

H.K.

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