La crise diplomatique entre Niamey et Paris empire. Jeudi dernier, la junte au pouvoir au Niger avait ordonné l’expulsion de l’ambassadeur de la France, Sylvain Itté. Dans une note adressée au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français et datée du mardi 29 août, la junte nigérienne indique avoir informé le Quai d’Orsay que la question de l’agrément de l’ambassadeur de France était irrévocable et que les services de polices sont instruits afin de procéder à son expulsion.
Ainsi, au terme du délai de 48 heures expiré à compter du 28 août 2023, l’intéressé ne jouit plus des privilèges et immunité rattachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l’ambassade. Les cartes diplomatiques et les visas de l’intéressé et des membres de sa famille sont annulés», écrit les hommes forts de Niamey qui estiment qu’après le délai des 48h donné, l’ambassadeur perd tout privilège lié à son statut au Niger.
Ci-dessous le communiqué
Pour rappel, le lundi 28 août, Emmanuel Macron avait affirmé, lors de son discours à l’occasion de la Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs à Paris, que l’ambassadeur de France au Niger resterait dans le pays malgré les pressions.
L’ambassadeur français au Burkina Faso a été expulsé, ont annoncé les autorités burkinabés lundi.
Pour rappel, le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a confirmé à l’Associated Press que l’ambassadeur Luc Hallade avait été prié de partir, mais n’a fourni aucun autre détail en janvier dernier. L’ambassade de France s’est refusée à tout commentaire. L’expulsion de M. Hallade est intervenu moins de deux semaines après que la coordinatrice résidente et humanitaire des Nations unies au Burkina Faso, Barbara Manzi, a également été déclarée persona non grata.
AR Regtoumda