Le président du Rwanda, Paul Kagame, a annoncé qu’il allait être candidat à un quatrième mandat lors de l’élection présidentielle prévue en 2024 dans ce pays de la région des Grands Lacs, en septembre dernier.
«Je suis heureux de la confiance que les Rwandais me témoignent. Je les servirai toujours, tant quand je le pourrai. Oui, je suis bel et bien candidat», a-t-il déclaré, au magazine francophone Jeune Afrique, relayé hier par l’AFP. Le gouvernement rwandais a annoncé, en mars, qu’il allait synchroniser les dates de l’élection présidentielle et des législatives, qui doivent avoir lieu en août 2024.
Kagame n’a jusqu’à présent pas ouvertement exprimé ses intentions, mais il a procédé à des amendements constitutionnels controversés qui lui ont permis d’obtenir un troisième mandat et pourraient lui permettre de gouverner jusqu’en 2034.
Ancien chef rebelle, Paul Kagame est le dirigeant de facto du pays depuis la fin du génocide de 1994. Il a été reconduit au pouvoir, avec plus de 90% des voix, lors des élections de 2003, 2010 et 2017.
Les exploits de Kagamé
Lorsque Paul Kagame est devenu président du Rwanda en 2000, il a hérité d’un pays déchiré par le génocide. Pour le reconstruire, il a dû s’appuyer sur des guérilleros pour la plupart sans instruction et sur une poignée de cadres mal formés. Même les analystes les plus optimistes doutaient de ses chances.
Mais deux décennies plus tard, le pays est stable, prospère, unifié et, en grande partie, réconcilié. Les services sociaux, tels que l’éducation, les soins de santé, le logement et le bétail, sont fournis aux nécessiteux, sans distinction d’ethnie ou de région d’origine – deux formes de discrimination qui ont caractérisé les gouvernements ayant précédé le génocide contre les Tutsis, auquel Kagame, en tant que chef du Front patriotique rwandais (FPR), a mis un terme. Aujourd’hui, on décortique une success story qui marquera longtemps la gouvernance Africaine : Le Rwanda de Kagame !
L’envolée économique du Rwanda
Le Rwanda est souvent présenté comme un exemple de ce que les États africains pourraient réaliser s’ils étaient mieux gouvernés. Des cendres d’un horrible génocide, Paul Kagame a ressuscité l’économie, limité la corruption et maintenu la stabilité politique. Au cours des deux dernières décennies, le Rwanda est passé d’un PIB annuel de 4,4 milliards USD en 1999 à des projections de plus de 30 milliards USD à la fin de 2022, un exploit impressionnant qui a été propulsé par une croissance moyenne du PIB d’environ 8 % par an.
AR Regtoumda