Les militaires français vont rester au Tchad, annonce ce jeudi l’envoyé spécial d’Emmanuel Macron en Afrique, Jean-Marie Bockel . »Bien sûr, nous resterons », affirme-t-il.
« Il faut rester et bien sûr nous resterons », a déclaré, devant la presse présidentielle seule conviée, Jean-Marie Bockel, « envoyé personnel » du président français, chargé de discuter des nouvelles formes de la présence militaire française sur le continent, que Paris compte nettement réduire.
Il y a actuellement un millier de militaires français au Tchad. Après une série de coups d’Etat au Mali, au Burkina Faso puis au Niger, les juntes militaires ont poussé dehors l’armée française, marquant la fin d’une décennie d’intervention antijihadiste au Sahel.
La géostratégie française en marche
L’envoyé spécial d’Emmanuel Macron a, au passage, fait part de « l’admiration » de la France au président et chef de la junte au pouvoir depuis trois ans, le général Mahamat Idriss Déby Itno, pour son processus de transition. Ce dernier avait été proclamé, à la tête d’une junte de 15 généraux, président de Transition le 20 avril 2021 à la mort de son père, Idriss Déby Itno, qui dirigeait le Tchad d’une main de fer depuis 30 ans.
Cette déclaration intervient à deux mois d’une élection présidentielle pour laquelle le candidat Déby, 39 ans, part largement gagnant en l’absence de rivaux sérieux dans une opposition qui s’est soit ralliée à la junte, soit est violemment réprimée, selon les ONG internationales de défense des droits humains. Mais aussi huit jours après la mort, dans un assaut de l’armée contre le siège de son parti, du principal rival politique et cousin de Mahamat Déby, Yaya Dillo Djérou.
Source VOA, TF1
AR Regtoumda