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Taxis compteurs et communaux, motos de livraison et VTC vers un contrôle des cartes professionnelles des conducteurs

Les chauffeurs de taxis, communaux et compteurs d’Abidjan, les chauffeurs de véhicule avec chauffeur (VTC) et autres conducteurs d’engins de deux à quatre roues dont les motos de livraison, qui n’auront pas de carte professionnelle pour exercer leur activité dans le district d’Abidjan, s’exposeront à la rigueur de la loi.

L’heure de la répression a sonné, fait-on savoir à la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire (CNMCI), où des indiscrétions indiquent que les chauffeurs et autres conducteurs d’engins de 2 à 4 roues concernés ont eu suffisamment de temps pour se faire immatriculer au Registre des métiers de la chambre consulaire pour avoir leur carte professionnelle, qui est aussi appelée la carte d’artisan conducteur relate notre confrère de Presse Côte d’Ivoire.ci.

Selon des sources concordantes, poursuit le confrère, après plusieurs rencontres d’information et de sensibilisation des différentes organisations professionnelles des chauffeurs de taxis compteurs d’Abidjan, des chauffeurs de taxis communaux, des chauffeurs VTC (véhicules de transport avec chauffeur) et des conducteurs de motos de livraison, la CNMCI a décidé de passer à la phase de la répression. Tous les conducteurs d’engins de deux à quatre roues, utilisés à titre onéreux, à savoir les chauffeurs de taxis communaux et de taxis compteurs d’Abidjan, les chauffeurs VTC et les conducteurs de motos de livraison, exerçant leurs activités dans le District autonome d’Abidjan vont donc être soumis au contrôle renforcé de leurs cartes professionnelles par les agents des services compétents de la police nationale.

La CNMCI justifie sa décision par le fait que malgré le temps donné aux concernés pour se conformer à la règlementation en vigueur, il y a toujours des conducteurs d’engins indélicats qui refusent de se conformer à la règlementation en vigueur. Ils rusent avec les mesures prises pour mettre de l’ordre dans leurs rangs. La Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire qui veut mettre fin à ce qu’elle estime être une tricherie, a décidé d’appliquer la loi n° 2014-338 du 5 juin 2014 relative à l’artisanat et le règlement n° 01/2014/CM/UEMOA portant Code communautaire de l’artisanat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

Ces deux dispositions légales font, en effet, obligation à tous ces conducteurs d’engins de 2 à 4 roues de s’immatriculer au Registre des métiers de la Chambre nationale de métiers de Côte d’Ivoire, et de détenir une carte professionnelle d’artisan conducteur valide. Le non-respect de ces obligations est constitutif d’infraction. A en croire les dirigeants de cette chambre consulaire, tout contrevenant à ces dispositions légales peut être sanctionné en vertu des articles 54 et 59 de la loi précitée, relative à l’artisanat.

A en croire notre confrère , ce ne serait plus qu’une question de jours. « Avant la CAN 2023 qui s’est jouée en terre ivoirienne, la Chambre avait déjà adressé un courrier au préfet de police d’Abidjan pour qu’en plus des autres documents obligatoires à bord du véhicule, il soit demandé aux conducteurs de présenter leur carte professionnelle d’artisan conducteur valide lors des contrôles routiers. Le temps est maintenant venu pour que ces différents contrôles aient effectivement lieu, parce qu’ils vont forcément contribuer à la sécurité des passagers mais également des marchandises par la traçabilité des véritables conducteurs de taxis, de VTC et de motos de livraison. Ces contrôles permettront surtout d’assurer la sécurité de tous sur les routes », indique sous le couvert de l’anonymat un responsable de la chambre. Qui reste, toutefois, muet lorsqu’on lui demande la date exacte de la répression. Se contentant juste de dire : « Les contrôles, c’est pour très bientôt. »

La Côte d’Ivoire enregistre, depuis quelques années, de bonnes performances en matière de recettes fiscales. Cependant, il reste en deçà de la moyenne africaine en matière de taux de pression fiscale, qui est de 16 %. « Le taux de pression fiscale [de la Côte d’Ivoire, NDLR] est de 13% actuellement et nous ambitionnons de le faire monter, chaque année, d’au moins 0,5 point », a souligné le DG des Impôts. Notons que pour 2023, l’exécutif ivoirien projette de collecter 3 664 milliards FCFA (6,2 milliards $), ce qui représente une révision à la hausse de l’objectif initial de 3 648 milliards FCFA.

AR Regtoumda

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